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Noyau : LINUX et autour des applications GNU .... GPL

Le GNU GPL n’attendait qu’un noyau lisible et fiable ...

vendredi 1er septembre 2006, par Secrétariat et Principal

Dix-huit mois plus tard (fin 1993) Linus apportait la touche finale à la version 0.99.pl14 du noyau, s’approchant de 1.0 de manière apparamment asymptotique. Certains ne croyaient plus que la version 1.0 verrait jamais le jour. Elle existait pourtant, et avait tant et si bien évolué que la version actuelle (janvier 1999) mènerait sous peu à la 2.2 stable.

Linux n’aurait pu naître sans l’apport des outils GNU créés par la Free Software Foundation.

Depuis l’origine, en effet, les programmes GNU et le développement de Linux sont intimement liés.

Le GNU (achronyme de GNU is not unix ...), GPL (GENERAL PUBLIC LICENCE).

La Free Software Foundation

Tout utilisateur Linux a déjà entendu parler de GNU (prononcer gniou). Gimp (GNU image manipulation program), GCC, GPL, etc. autant de noms qui rappellent que Linux n’est pas un système d’exploitation. Linux est avant toutes choses un noyau créé par Linus Torvalds. Et les gens du projet GNU aiment à rappeler qu’il serait juste de dire "un système d’exploitation GNU basé sur Linux".

Mais qui est donc le gnou ?

Richard Stallman

Fondateur de la Free Software Foundation et du projet GNU, monsieur Stallman est né en 1953 à New York. Programmeur de talent, il est l’auteur de nombreuses applications dont le très puissant éditeur GNU Emacs. Ces idées sont claires et précises : l’informatique DOIT être libre ! Sur le site GNU, on peut lire que R. Stallman (dit RMS) aime les ordinateurs, la musique, les papillons et plein d’autres choses. Et dans la bonne humeur, il est aussi Saint IGNUcius dans l’église d’Emacs.

La Free Software Foundation

En français, la fondation pour le logiciel libre a pour but principal d’aider et de promouvoir la création et la popularisation des logiciels libres.

Mais qu’est ce qu’un logiciel libre ? En utilisant le terme " libre ", il faut comprendre liberté au sens profond et non gratuité. De la même manière, il est courant de parler de liberté d’expression sans y inclure une quelconque notion d’argent.

Un logiciel libre vous donne :

* La liberté de comprendre comment il fonctionne pour l’adapter à vos besoins,
* La liberté de le redistribuer dans le but de partager avec vos semblables,
* La liberté d’améliorer le logiciel et de diffuser vos améliorations pour le bien de tous.

Il est donc parfaitement possible de faire payer un logiciel libre sachant que la personne cliente pourra se le procurer gratuitement ou le copier et le diffuser comme il l’entend après l’achat.

Le projet GNU

Le projet GNU a pour but de créer un système complet et libre (Free). Ce projet débuta en 1983 comme une coopération amicale entre programmeurs. En effet, c’est dans les années 80 que des programmes "propriétaires" commençaient à envahir le monde de l’informatique. Les sociétés qui développaient des logiciels ont alors placé des barrières entres eux et les utilisateurs. Aujourd’hui, ces barrières semblent ne plus émouvoir la majorité des utilisateurs.

Le projet GNU est ainsi devenu la meilleure arme pour se défendre des pratiques hégémoniques des grands de l’informatique .

Comme chaque utilisateur a besoin d’un système d’exploitation, le premier but de GNU est d’en créer un.

Ce système doit être compatible Unix car c’est un système très populaire. C’est là qu’il ne faut pas se tromper : un système d’exploitation est non seulement un noyau mais aussi un ensemble d’utilitaires, de compilateurs, d’éditeurs, etc.

Dans cette optique, Linux n’est que le noyau du système. Le premier but du projet GNU a été atteint dans les années 90. Tous les éléments sur système ont été créés, mis à part le noyau signé Linus Torvalds. En combinant Linux et les programmes GNU, on arrive au résultat final : les systèmes d’exploitation GNU / Linux comme Red Hat, Debian et Slackware.

Mais ce projet ne s’arrête pas là. La prochaine étape est la création d’applications permettant d’offrir à l’utilisateur des possibilités imaginables. Vous l’avez compris, ce projet ne se terminera jamais.

L’agenda des prochaines années comprend déjà une interface conviviale permettant aux débutants de se familiariser avec les systèmes GNU. Cette étape commence à être franchi avec le cocktail GNUstep / WindowMaker / Gnome. Egalement en projet, l’extension de l’éditeur Emacs vers un système de PAO (mise en page). Le projet Gimp, quant à lui, a déjà passé la barre fatidique de la version 1.0.0.

Le résultat est un logiciel de retouche et de création d’images qui vient jouer gaiement dans le jardin d’un certain Photoshop.

Sur le site GNU, on peut lire : "Jusqu’où le logiciel libre peut-il aller ? Il n’y a pas de limite. Le but ultime est de fournir les logiciels pour tout ce qu’un utilisateur peut vouloir faire. Et ceci rendra les logiciels propriétaires obsolètes".

Et si c’était vrai ??

Petit glossaire du site GNU

o Les logiciels libre (free software)

Ils incluent un droit pour tous, de copie, d’utilisation, de distribution et de modification, ceci gratuitement ou non. La seule obligation est d’y joindre les sources "Si les sources ne sont pas fournies, ce n’est pas un logiciel". Il est à noter que les anglophones ont un problème de taille : le mot free peut signifier à la fois libre et / ou gratuit.

o Open source software

C’est un terme vague utilisé pour définir plus ou moins la même chose que Free software.

o Logiciels du domaine public (public domain software)

Ces logiciels n’ont aucun copyright. Leur utilisation, comme tout ce qui se rapporte à eux, n’est sous le contrôle de personne. Ils n’appartiennent pas à une personne en particulier, mais au public tout entier.

o Copyleft software

Il s’agit là d’un jeu de mot en opposition au mot copyright. Les logiciels libres sont sous copyleft. C’est leur licence. Elle permet de garantir une continuité de la liberté du programme en imposant par exemple la distribution des sources.

o Non-copyleft software

Ces logiciels ne sont pas couverts par un copyleft. Il peut cependant s’agir de logiciels libres mais avec des restrictions imposées par l’auteur. Si une société utilise ce logiciel et le modifie, elle peut ensuite le revendre comme un logiciel propriétaire. L’exemple le plus connu est le système X window qui existe en versions libres et propriétaires.

o Logiciel sous GPL (GPL convered software)

La GPL (General public Licence) représente les termes du copyleft des logiciels libres. Un logiciel sous GPL est donc sous copyleft et est par conséquent un logiciel libre.


o Logiciels semi-libres (Semi-free software)

Ces logiciels ne sont pas libres mais permettent à tous de les utiliser, de les copier et de les modifier. Mais ces droits se limitent aux personnes ayant comme but une utilisation non commerciale de logiciels. En clair, s’il s’agit d’une personne, ou d’un groupe de personnes dont l’activité a un but non commercial, aucune restriction n’est appliquée. Dans le cas contraire, le logiciel ne peut être ni utilisé, ni modifié, ni distribué. C’est le cas du logiciel de cryptage PGP de P. Zimmerman.


o Logiciels propriétaires (proprietary software)

Egalement appelés chez nous, logiciels commerciaux, ils sont livrés avec une licence d’utilisation restrictive qui interdit la copie et la modification. Voici la fameuse barrière entre les sociétés de développement et les utilisateurs dont nous parlions plus haut.

o Freeware (Graticiel ?)

Ce terme resté dans le vague depuis ses débuts semble définir les logiciels qui sont librement diffusables mais dont le source reste propriétaire.

o Shareware (Partagiciel ?)

Ce terme définit des logiciels dont le créateur permet la copie et la distribution mais dont l’utilisation reste payante. Lorsque le logiciel vous plaît, vous devez l’acheter à l’auteur.


o Logiciels commerciaux (commercial software)

Il s’agit là de logiciels développés dans l’optique d’une distribution commerciale. Bon nombre de logiciels commerciaux sont également propriétaires. Mais il existe aussi des logiciels libres commerciaux comme par exemple le langage GNU Ada. Les programmeurs gagnent ainsi de l’argent parce qu’ils ont souvent entendu : "On se sentirait plus en sécurité avec un logiciel commercial". Désormais, ils peuvent répondre : "GNU Ada est un compilateur commercial, il se trouve qu’il est aussi un logiciel libre".

D’après Linux Magazine France n° 1 - Novembre 98

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